Révision de la directive-cadre « déchets »

Révision de la directive-cadre « déchets »

La Commission vient de lancer une consultation portant la révision de la directive-cadre « déchets ».

 

L’amélioration de la collecte séparée des déchets des ménages fait partie des objectifs-phares de ce projet. Elle vise à améliorer la qualité des matières premières secondaires issues des déchets et, par voie de conséquence, les taux de recyclage des déchets des ménages.

 

La Commission s’est déjà exprimée auparavant en faveur de la généralisation de la collecte séparée à la source, considérant que le mélange de déchets recyclables conduit :

 

  • à la dégradation de leur qualité et, corrélativement, à la dégradation de la qualité des matières premières secondaires qui en sont issues (le papier/carton et le verre sont spécialement visés);
  • à une baisse de compétitivité des matières premières secondaires issues des déchets à l’échelle européenne, dans la mesure où leurs qualités varient d’un Etat à l’autre.

 

La Commission soutient, par ailleurs, le développement des points d’apport volontaires pour l’ensemble des déchets « secs » des ménages.

 

L’enquête publique se clôturera le 22 février.

Transport de déchets

Transport de déchets

Le statut de « déchet » n’est pas déterminé par les caractéristiques objectives des marchandises. Il dépend :

  • de l’intention de son expéditeur (l’expédition est organisée afin de « débarrasser » l’expéditeur de la marchandise) ;
  • de l’activité de ce dernier (l’expéditeur est un professionnel de collecte, de tri ou de négoce de « déchets »). Ainsi, une marchandise tout à fait ordinaire peut se révéler couverte par le statut de « déchets » sans que le transporteur soit en mesure d’en prendre conscience à l’étude des documents d’accompagnement classiques (facture) ou à l’inspection visuelle du chargement.

 

Une entreprise de transport française qui se livre au transport de déchets doit déposer une déclaration dans ce sens auprès du préfet du département où se situe son siège social. Un récépissé de déclaration valant autorisation de transport de déchets, valable 5 ans, lui sera remis en échange. Ce récépissé devra être conservé à bord de chaque véhicule se livrant au transport de déchets.

Les entreprises de transport européennes se livrant aux mêmes activités (chargement, déchargement ou transit de déchets par la France) doivent également détenir des titres similaires au récépissé susvisé, délivrés par les autorités des Etats membres dans lesquels se situe leur siège social.

Quelques activités de transport de déchets, bien spécifiques, sont exemptées de cette obligation de déclaration (transport de très faibles quantités de déchets, transport de certains déchets de BTP propres et triés…).

 

L’entreprise se livrant au transport de déchets doit détenir un registre des déchets dont le contenu et la forme sont fixés par l’arrêté du 31 mai 2021. Les données de ce registre relatives aux déchets dangereux, déchets POP et terres excavées doivent, par ailleurs, être téléversées dans le Registre national des déchets (téléversement automatique en cas d’utilisation de Trackdéchets).

 

Si les déchets transportés sont dangereux, la réglementation relative au transport des marchandises dangereuses s’applique (les caractéristiques de dangerosité de déchets correspondent, pour l’essentiel, aux caractéristiques de dangerosité TMD). L’autorisation de transport des marchandises dangereuses se substitue alors à la déclaration de transport de déchets susvisée. Le transport de certains déchets dangereux pourra, par ailleurs, faire l’objet d’une réglementation spécifique (C. env. art. R541-61).

 

Les documents d’accompagnement des déchets, dont le transporteur doit vérifier la présence, varient en fonction de la nature des déchets (dangereux / pas dangereux au sens de C. env. R.541-8 ; « liste verte »/ « liste ambre » au sens du Règlement UE 1013/2006) et de leur destination (France / étranger). Le bordereau de suivi (BSD) de déchets dangereux et de déchets POP sera à compléter et à signer de manière dématérialisée via le site Trackdéchets. Les annexes VII ou IB seront à récupérer auprès du chargeur en cas de transport transfrontalier.

 

Le transporteur doit, enfin, vérifier, que le transporteur subséquent de déchets ou leur destinataire sont autorisés à les prendre en charge. Il doit, vérifier, a minima, la nature de l’activité de la personne à qui il remettra les déchets, en contrôlant son SIRET (à reporter, par ailleurs, sur le registre des déchets du transporteur), ou requérir la production des informations adéquates auprès du chargeur.

 

Effectuer le transport de déchets sans s’être préalablement signalé au préfet dans les conditions de l’article R.541-50 C. env. constitue une infraction pénale. Le fait de confier les déchets à une entreprise de transport non autorisée à exercer cette activité constitue également une infraction pénale. Les expéditeurs de déchets (les producteurs ou les détenteurs) qui recourent à une entreprise de transport doivent s’assurer que cette dernière est titulaire de l’autorisation requise (récépissé national ou autorisation européenne équivalente) et lui remettre les documents d’accompagnement applicables.

Evolution de la DEB

Evolution de la DEB

La DEB (déclaration d’échange de biens) disparait et est remplacée en janvier 2022 par deux instruments distincts :

 

  • l’enquête statistique (une par mois et par flux : introduction ou expédition) ;
  • l’état récapitulatif de la TVA (un par mois et par déclarant).

 

L’enquête statistique reprend les données du volet statistique de la DEB mais y ajoute de nouvelles données de collecte, dont le « pays d’origine » de la marchandise.

 

Le « pays origine » aux fins d’application de l’enquête statistique est déterminée par renvoi aux règles douanières.

 

Jusqu’à présent, seuls les importateurs des biens (des pays tiers vers l’UE) s’intéressaient à la détermination de l’origine douanière des marchandises. Désormais, cette question concernera également les entreprises qui réalisent des échanges intra-communautaires de biens pour un minimum de 460 000 euros à l’introduction ou à l’expédition par an.

 

Au sens douanier du terme, le « pays d’origine » n’est pas le « pays de provenance » du bien. Ainsi, ce n’est pas parce que la marchandise est expédiée de la France que son « pays d’origine » à déclarer sera la France.

 

Le « pays d’origine » au sens douanier du terme est :

  • soit le pays où le bien a été « entièrement obtenu» ;
  • soit, lorsque plusieurs pays ont contribué à l’obtention du bien, le pays dans lequel le bien a subi sa dernière transformation ou ouvraison « substantielle ».

 

A ce stade de déploiement du dispositif, la collecte systématique des preuves de l’origine douanière des marchandises ne serait pas exigée et les indications erronées du « pays d’origine » ne seraient pas sanctionnées.

 

Les textes définitifs sortiront à la fin de l’année.

PARADIGMES recrute

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